La France et la Chine partagent responsablités et devoirs dans les affaires internationales

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PARIS, (Xinhua)— La France et la Chine partagent des responsablités et des devoirs: “agir pour la paix et la sécurité et dépasser nos intérêts immédiats”, d’autant plus que ces deux pays sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, a indiqué le président français Nicolas Sarkozy lors d’une interview par écrit accordée à l’agence de presse Xinhua à la veille de son départ pour une visite d’Etat en Chine, soit son premier déplacement en Asie depuis son élection à la Présidence française.


Selon le chef de l’Etat français, la communauté internationale est de nos jours confrontée à de nouvelles menaces : prolifération des armes de destruction massive, terrorisme de masse, criminalité organisée, bouleversement des équilibres économiques qui accroît la méfiance à l’égard de la globalisation, l’apparition de crises financières, l’immigration non maîtrisée, le réchauffement ainsi que la pérennité des approvisionnements énergétiques.

Le président français a saisi cette occasion pour réaffirmer la position française vis-à-vis des questions brûlantes auxquelles la communauté internationale doit faire face.

Au Moyen-Orient, quatre crises simultanées se développent, a rappelé le président français, selon qui la seule solution satisfaisante au conflit israélo-palestinien est “d’établir deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité”.

S’agissant du Liban, la France souhaite que “les Libanais élisent démocratiquement un Président en qui ils se reconnaîtront”, tandis que quant à l’Irak, “il n’y aura de solution que politique et cette solution passe par un processus de réconciliation nationale et un horizon clair de retrait des troupes étrangères”.

“Le dossier capital pour la communauté internationale est celui de l’Iran”, a relevé M. Sarkozy, qui a souligné : “pour la France, un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable. La France est déterminée à poursuivre la politique décidée à Six, avec la Chine, alliant sanctions croissantes, mais aussi ouverture si l’Iran choisit de respecter ses obligations”.

“Les solutions qui émergent sur la Corée du Nord conduisent à la renonciation au nucléaire militaire et la fermeture des installations de Yongbyon. Ceci montre, après le renoncement de la Libye aux armes de destruction massive, qu’il existe un chemin s’il y a une volonté”, a poursuivi M. Sarkozy, avant d’évoquer que “la Birmanie devrait suivre ses voisins dans la voie du progrès” afin de trouver “un nouvel avenir après la crise récente”.

“Face aux crises, nous devons travailler ensemble”, a-t-il martelé.